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Avancée dans la prévention des rechutes psychotiques chez les adolescents et les jeunes adultes

Une étude inédite, réalisée en collaboration avec un centre de traitement de Montréal, fait avancer la recherche
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 11 September 2024

Une Ă©tude de l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ pourrait donner au personnel clinique des outils pour reconnaĂ®tre, dans le schĂ©ma des idĂ©es dĂ©lirantes chez les adolescents et les jeunes adultes, des signes qui indiqueraient la nĂ©cessitĂ© d’une intervention rapide en prĂ©vention d’une rechute psychotique.

Les idées délirantes – certitudes qui ne correspondent pas à la réalité – sont des symptômes déterminants de la psychose, mais elles ne sont pas bien comprises.

Pour la première fois, une équipe de recherche a voulu savoir si le thème des idées délirantes, comme la paranoïa et la grandiosité, changeait ou non d’un épisode psychotique à un autre chez les adolescents et les jeunes adultes qui bénéficient d’un traitement précoce.

L’importance d’un traitement précoce

Fait à souligner, la plupart des patients n’ont pas rechuté du tout après leur premier épisode psychotique, ce qui atteste l’efficacité d’une intervention précoce et la nécessité d’un meilleur accès aux soins, selon l’équipe de recherche. D’après Santé mentale jeunesse Canada, environ 75 % des enfants aux prises avec des troubles mentaux n’ont pas recours à des services de traitement spécialisé.

« Pour donner aux jeunes une chance de rĂ©tablissement durable, il faut absolument intervenir rapidement », affirme Gil Grunfeld, autrice principale de l’étude, rĂ©cente diplĂ´mĂ©e de maĂ®trise du DĂ©partement de psychiatrie de l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ et doctorante Ă  l’UniversitĂ© de Boston.

Des schémas qui se répètent

L’étude, publiée dans , révèle que dans les cas où le risque de rechute était le moins élevé, les patients ont pratiquement toujours été en proie au même type d’idées délirantes que lors de leur premier épisode.

« La répétition de thèmes semblables donne à penser que l’esprit reproduit le même schéma que lors d’épisodes précédents », explique l’autrice.

« En dĂ©celant un schĂ©ma rĂ©pĂ©titif dans les idĂ©es dĂ©lirantes des personnes qui rechutent, les cliniciens pourraient arriver Ă  mieux comprendre ce que vivent leurs patients et Ă  adapter leurs soins en consĂ©quence », prĂ©cise le Dr Jai Shah, professeur agrĂ©gĂ© au DĂ©partement de psychiatrie de l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ et chercheur au Centre de recherche de l’HĂ´pital Douglas.

Il ajoute que, souvent, les idées délirantes persistaient alors même que d’autres symptômes se résorbaient, ce qui pourrait indiquer que ces manifestations exigent des stratégies de traitement différentes.

« Les idées délirantes causent souvent une grande détresse et sont difficiles à cerner, d’où l’importance de combler les lacunes dans nos connaissances. Il reste encore beaucoup de travail à faire », conclut Gil Grunfeld.

Les chercheuses et chercheurs ont suivi quelque 600 patients âgés de 14 à 35 ans pendant des périodes allant jusqu’à deux ans. Toutes ces personnes recevaient des traitements dans un service d’intervention précoce en cas de psychose de Montréal.

L’étude a Ă©tĂ© financĂ©e par le Fonds de recherche du QuĂ©bec – SantĂ©, les Instituts de recherche en santĂ© du Canada, le Programme des chaires de recherche du Canada et la FacultĂ© de mĂ©decine et des sciences de la santĂ© de l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ.

L’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ

FondĂ©e en 1821 Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ figure au premier rang des universitĂ©s canadiennes offrant des programmes de mĂ©decine et de doctorat. AnnĂ©e après annĂ©e, elle se classe parmi les meilleures universitĂ©s au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supĂ©rieur renommĂ© partout dans le monde, l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ exerce ses activitĂ©s de recherche dans trois campus, 12 facultĂ©s et 14 Ă©coles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delĂ  de 39 000 Ă©tudiantes et Ă©tudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supĂ©rieurs. Originaires de plus de 150 pays, ses 12 000 Ă©tudiantes et Ă©tudiants internationaux reprĂ©sentent 30 % de sa population Ă©tudiante. Au-delĂ  de la moitiĂ© de l’effectif Ă©tudiant de l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ a une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % est francophone.

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