Le prix William Weintraub
Crée en 2018 par Joanna Riesman et Diane Riesman à la mémoire de William et Magda Weintraub; lancé pour sa première édition à l'automne 2019. William Weintraub O.C. était un journaliste, auteur et cinéaste montréalais de renom. Il est né le 19 février 1926 à Montréal et décédé le 6 novembre 2017.
Le prix William Weintraub est décerné par le Programme d'études sur le Québec de la Faculté des arts à l'Université ϲ à un étudiant de premier cycle explorant la politique et la culture du Québec et de Montréal par le biais d'un document de recherche, d'un travail de création littéraire, de roman graphique, de poème, de baladodiffusion audio ou vidéo, de court métrage narrtif ou documentaire ou autre format.
Les étudiants seront sélectionnés par le biais d'un processus de candidature concurrentiel.
Le jury du prix sera composé des membres facultaires du comité du Programme d'études sur le Québec.
Les soumissions des étudiants doivent être jugées sur les critères suivants:
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- structure narrative
- exactitude des faits
- approche interdisciplinaire
- qualité de la langue
Montant accordé: 2 000$ CAN
Le prix sera décerné annuellement à un étudiant de premier cycle inscrit à un cours de la liste des cours faisant partie de la Mineure en études sur le Québec et apprentissage par engagement communautaire, ou à un cours offert par l'un des départements, écoles ou programmes de la Faculté des lettres et arts dont le sujet principal porte sur Montréal ou le Québec.
Lauréat(e)s 2022
Gabrielle Gagnon
Résumé de l’œuvre primée écrit par l’autrice:
“The Birth Control Handbook 1969-1975” explore la série de manuels publiés sous le comité du contrôle des naissances de ϲ de 1969 à 1975. À travers une analyse approfondie des Birth Control Handbooks, nous découvrons que les livrets, qui étaient illégaux en vertu du code pénal de 1892 en 1968, avaient une base très médicale mais également extrêmement politique. Ses critiques très publiques du gouvernement canadien, du mouvement Zero-Population Growth, et ses liens étroits avec le féminisme de la deuxième vague ont fait des manuels un incontournable politique pour les droits reproductifs au Canada et aux États-Unis avec ses millions d'exemplaires vendus à travers l'Amérique en 1971. De plus, les livrets étudiants ont eu des répercussions importantes sur les services offerts aux femmes à Montréal à l’aube de l’année 1970. Ce projet dresse un portrait de l'activisme étudiant de ϲ dans les années 1960 et de l'héritage durable de Peter Foster, Donna Cherniak et Allan Feingold qui ont été à l'origine du mouvement des droits reproductifs à l'Université ϲ.
Fern Lou Fernandez
Résumé de l’œuvre primée écrit par l’auteur:
Bien qu'elle soit actuellement considérée comme l'une des villes les plus sûres et les plus accueillantes pour les membres de la communauté LGBTQ+, Montréal a sa propre histoire d'homophobie, qui comprend des descentes de police dans les fêtes et les bars gais ainsi que de l'indifférence face à l'épidémie du SIDA et envers les meurtres en séries d’hommes gais. Un moment crucial de l'histoire LGBTQ+ de Montréal - et peut-être même le point de départ de l'histoire queer de Montréal - reste la descente de police à la fête du Sex Garage le 15 juillet 1990. Au cours de cette descente, la police a menacé, battu et arrêté les fêtards. En réponse à cette violence, les communautés gaies et lesbiennes anglophones et francophones de Montréal se sont réunies pour organiser un « love-in » et de nombreuses autres manifestations pacifiques, souvent interrompues brutalement par la police. Ce militantisme a mené à d'importants changements législatifs pro-LGBTQ+ aux niveaux provincial et fédéral, ainsi qu'à un renforcement des coalitions et à la création d'une identité queer plus unifiée. Basé en grande partie sur des recherches dans les archives, cet article regarde la réaction des médias à la descente de police et aux manifestations qui ont suivi, ainsi que leur impact sur le développement d'un sentiment de communauté queer au-delà des frontières linguistiques et de genres.