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Immunité et cancer: Dr Jekyll et Mr Hyde à l’échelle d’une protéine

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 27 May 2009

L’histoire du Dr Jekyll et de Mr Hyde sur les différentes facettes, positive et négative, d’une même personne pourrait aussi s’appliquer aux protéines. Ainsi les protéines inhibitrices de l’apoptose (PIA) sont connues pour leur effet négatif dans le développement de plusieurs types de cancers. Une étude récente suggère qu’elles pourraient également jouer un rôle positif important dans l’activation du système immunitaire et donc dans la prévention des infections bactériennes et virales.

Cette dĂ©couverte pourrait avoir des consĂ©quences thĂ©rapeutiques importantes, tant pour le traitement des cancers que pour celui des dĂ©règlements immunitaires. Elle sera publiĂ©e dans le numĂ©ro de juin de la revue Immunity par la Dr Maya Saleh, de l’Institut de recherche du Centre Universitaire de SantĂ© şÚÁϲ»´ňěČ (CUSM) et de l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ, et le Dr Phil Barker, de l’Institut Neurologique de MontrĂ©al (INM) et de l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ.

Les chercheurs savent depuis plusieurs années que les PIA provoquent une survie anormale des cellules, une caractéristique importante des cellules cancéreuses. Des médicaments sont actuellement en développement qui ciblent spécifiquement les PIA, avec pour effet de faire mourir les cellules cancéreuses.

L’étude des Drs Saleh et Barker est innovante car elle prouve que ces mêmes protéines auraient une fonction très différente normalement. « Notre étude montre que les PIA ont un rôle crucial dans la régulation normale du système immunitaire inné, » confie la Dr Saleh. Elles permettent de mettre en place la première ligne de défense de notre corps contre les agents pathogènes qui l’envahissent : le processus inflammatoire.

« Nous avons étudié des souris modifiées génétiquement qui n’exprimaient pas de PIA, » explique le Dr Barker. « Nos analyses montrent que ces animaux ont une réponse immunitaire innée plus faible quand on les expose aux mêmes molécules que l’on trouve dans les bactéries. » Ceci démontre qu’en temps normal les PIA aident à protéger le corps des infections en régulant et en stimulant l’inflammation.

Le rôle central des PIA suggère qu’elles pourraient jouer un rôle important dans certains types de maladies immunitaires. Les PIA sont des cibles thérapeutiques très prometteuses dans la lutte contre le cancer, elles pourraient donc également devenir très utiles pour moduler les réponses du système immunitaire.

Financement

Cette Ă©tude a Ă©tĂ© financĂ©e par une bourse des Instituts de recherche en santĂ© du Canada (IRSC). Les salaires des chercheurs ont Ă©tĂ© financĂ©s par des bourses de l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ, du Fond de la recherche en santĂ© du QuĂ©bec, des IRSC, et de la Jean Timmins Costello Foundation.

La Dr Maya Saleh est chercheur au dĂ©partement des soins intensifs et au centre d’étude sur la rĂ©sistance de l’hĂ´te de l’Institut de Recherche du Centre universitaire de santĂ© şÚÁϲ»´ňěČ (CUSM), et professeur adjointe Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ

Le Dr Phil Barker est Directeur associĂ© de la planification stratĂ©gique Ă  l’Institut Neurologique de MontrĂ©al (INM) et coordinateur du Centre pour la survie neuronale de l’INM. Il est Professeur dans les dĂ©partements de « Neurologie et neurochirurgie » et « Anatomie et biologie cellulaire » Ă  l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ.

Partenaires

Cette Ă©tude est co-signĂ©e par les auteurs suivants : Mathieu JM Bertrand (INM, UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ), Karine Doiron (CUSM, UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ), Katherine LabbĂ© (CUSM, UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ), Robert G Korneluk (Children’s hospital of eastern Ontario), Philip A Barker (INM, UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ), et Maya Saleh (CUSM, UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ).

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© şÚÁϲ»´ňěČ (IR CUSM) est un centre de recherche de rĂ©putation mondiale dans le domaine des sciences biomĂ©dicales et des soins de santĂ©. Établi Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affiliĂ© Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplĂ´mĂ©s et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrĂ©s Ă  un large Ă©ventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est Ă  l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est Ă©troitement liĂ©e aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bĂ©nĂ©ficier directement des connaissances scientifiques les plus avancĂ©es. L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santĂ© du QuĂ©bec. Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse .

Ă€ propos de l'Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al : L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al (le Neuro) est un centre mĂ©dical d’enseignement unique spĂ©cialisĂ© en neuroscience. Le Neuro est un centre de recherches et d’enseignement au sein de l’universitĂ© şÚÁϲ»´ňěČ et constitue la pierre d’assise de l’HĂ´pital neurologique du Centre universitaire de santĂ© şÚÁϲ»´ňěČ. FondĂ© en 1934 par le Dr Wilder Penfield, neurochirurgien de renom, le Neuro est reconnu Ă  l’échelle internationale pour son intĂ©gration de la recherche, des soins prodiguĂ©s aux patients avec compassion et de la formation spĂ©cialisĂ©e, tous des Ă©lĂ©ments essentiels au progrès des sciences et de la mĂ©decine. Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file mondiaux en neuroscience cellulaire et molĂ©culaire, en imagerie cĂ©rĂ©brale, en neuroscience cognitive et en ce qui a trait au traitement de l’épilepsie, la sclĂ©rose en plaques et les troubles neuromusculaires, ainsi qu’aux recherches qui s’y rapportent. Pour de plus amples renseignements, veuillez visiter le site .

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